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Nous sommes en mai,
porte d’un été charmant.
L’été, c’est pour les amoureux, dit-on
des moitiés doubles, ou plurielles aussi
mais moi, je ne pense pas été, cependant.
je refuse de croire en l’amour hibiscus
dans les parcs de gazons, de papillons
de sauterelles et de fesses en liberté, ici.
J’ai rendez-vous avec le soleil. Il m’a manqué,
cette moitié tout à fait ronde plus chaleureuse
qu’une couverture de baisers, plus encore
que quelques brunes cuisses découvertes
que l’on ne doit mater sous aucun prétexte.
Je me contente des nuages du ciel très bleu
repus de vin à la table du soleil rond visqueux.
On m’avait déjà dit qu’il n’avait jamais manqué
à un rencard dans ce mois, tout caprice bu.
Je l’attends à ma fenêtre, ouvrant sur Pentzer Park.
Car il me faut bien être prudent, je me le prescris
le ciel de Lincoln est un caméléon. Hier. Par exemple.
Il a neigé. De légers flocons avaient voltigé, se posant
comme de petits papillons aussitôt happés par la terre.
Ma voisine sortira peut-être ce jour, la troisième depuis août.
Hier, le toit de cette sexagénaire qui marche à peine et ne manque
jamais de bière s’était drapé d’une soutane blanche. En mai.
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